Acheter une piscine usagée sur les petites annonces- Partie 2

Voilà presque un mois que je suis dans mon projet d’achat et d’installation d’une piscine usagée. Dans la partie 1 de cet article (cliquez ici), je vous racontais comment après une journée mémorable, ma piscine dont n’avions pas fini l’installation, s’était effrondrée.

Loin de me laisser découragée, j’avais alors entrepris des recherches pour trouver une autre piscine.

Après toutes ces péripéties et les nombreuses recherches que j’ai faites sur le sujet, je suis (presque) devenue une experte sur le sujet. En vrac, je vous livre mes réflexions:

1- Avant d’acheter ma piscine usagée, j’aurais dû me renseigner sur les choses à vérifier lors d’un tel achat. Ainsi, j’aurais su que le « gentil » vendeur de ma première piscine me mentait effrontément. Selon ses dires, la piscine avait 5 ans. Une piscine en tôle de 48 pouces de haut ne peut pas avoir 5 ans. En effet, il y a plus de 10 ans que la réglementation a changé et les piscines font désormais 52 ou 54 pouces de haut.

2- Lorsque je suis allée chercher la piscine, cette dernière était déjà démontée. Trop énervée par mon achat, j’ai fait confiance au vendeur et je n’ai rien vérifié du tout. Ç’aurait été futile de toute façon, parce que je n’aurais même pas su quoi vérifier. J’ai appris par la suite qu’il est très important pour la solidité de la piscine et la résistance au gel que la tôle soit en bon état (pas de bosses, plis ou autres). La mienne ne l’était pas. Je n’ai pas non plus vérifié l’état de tous les poteaux. La plupart étaient rouillés, et il y en a même un qui s’effritait sérieusement.

3- Il faut avoir un peu de culot pour oser dire qu’une piscine dans un tel état n’avait que 5 ans… Il faut aussi être bien innocent pour le croire. J’ai donc pris ma part de responsabilités et ravalé ma colère, J’ai écrit un courriel poli au « gentil vendeur » pour le remercier, j’ai calmé mon chum et je me suis dit que cette aventure me servirait de leçon. Après toutes les bonnes affaires que j’ai fait sur les petites annonces, il est normal de faire des erreurs à l’occasion.

4- Lorsqu’il vous arrive de tels déboires et que vous les partagez, les conseils pleuvent et vous devez faire preuve d’une grande force de caractère… Ainsi, je ne compte pas les commentaires de connaissances ou d’amis qui ont vite saisi cette occasion pour démontrer à quel point l’achat de biens usagés n’est pas toujours une bonne affaire et qu’il est parfois préférable d’acheter neuf. Il était hors de question pour moi de dépenser 4 000 $ dans l’achat d’une piscine, et même au plus fort de mon découragement (quand j’ai appris que la piscine que j’avais achetée était bonne pour les ordures), je n’ai jamais envisagé cette solution. Plus De la ruelle au salon grandit et plus j’ai du mal à dépenser dans des biens de consommation. J’ai un faible pour le luxe et les objets design qui coûtent une fortune, mais je me résous sans mal à ne pas en posséder. Je fais le choix de gagner moins d’argent, de moins dépenser et… de moins travailler. Toute cette aventure m’a démontré à quel point nous sommes excellents pour prodiguer des conseils aux autres, mais qu’il est beaucoup plus difficile d’offrir simplement du soutient et des encouragements. Heureusement des encouragements, j’en ai eu aussi. J’ai notamment reçu énormément d’aide de Maxime qui, ayant lu mon premier article, a pris énormément de temps pour répondre à mes questions, regarder mes photos et me guider pour l’achat et l’installation d’une autre piscine usagée. Un sincère merci à ce jeune homme.

Bon. Revenons à notre histoire.

Déterminée à dépenser le moins possible, j’avais le 250 $ utilisé pour acheter la première piscine un peu de travers. Je me suis donc mise en quête d’une autre piscine, mais gratuite, cette fois-ci. J’ai mis une semaine à la trouver. Il fallait aller la démonter dans une cour, à Repentigny.  Inutile de vous dire que nous avons fait attention à la tôle et que nous l’avons bien inspectée.

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Alain, chum « extraordinaire » qui démonte la piscine.

 

De retour au chalet, il fallait trouver quelqu’un pour l’installation. Contrairement à Montréal, certaine ressources comme les installateurs de piscines sont plus rares en Mauricie. En cherchant sur les petites annonces, j’en ai trouvé trois qui demandaient le même tarif: 550 $. J’aurais trouvé 10 ou 20 installateurs de piscines à Montréal, mais j’aurais peut-être eu de la difficulté à en trouver un seul prêt à faire le travail pour ce tarif. C’est donc le gentil Guy qui, avec son fils, sont venus faire l’installation de cette deuxième piscine.

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Guy Brodeur et son fils au travail.

Le jour de l’installation, mon niveau de stress était plutôt élevé. Après toutes ces péripéties, j’avais du mal à croire que j’aurais enfin une piscine un jour: je me disais que le moteur ne fonctionnerait pas, qu’il manquerait des pièces essentielles, etc.

Notre plus gros défi a été de trouver le moyen de  remplir la piscine. Nous avions en effet décidé de pomper l’eau de la rivière (nous sommes pas dans une zone agricole et nous avions fait analyser l’eau chez le pisciniste) et il a fallu trois allers-retours au magasin de location d’outils pour finalement combiner une pompe submersible électrique et une pompe au gaz pour que le système ait assez de puissance pour remonter l’eau jusqu’à la piscine. La rivière est située une cinquantaine de pieds plus bas, et à environ 200 pieds de la piscine. Notre système a finalement fonctionné et la piscine était pleine.

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Une pompe submersible électrique plus une pompe au gaz ont été nécessaires pour remplir la piscine.

Les prochaines dépenses à prévoir seront liées à la construction d’un deck. Pour ce dernier, nous avons déjà tout le bois puisque nous avons coupé des arbres et nous avons fait venir une scierie mobile il y a quelques années. Les dépenses restantes sont donc assez limitées. À l’automne, je diviserai les vivaces de mon terrain pour aménager les alentours de la piscine et cacher la tôle qui n’est pas l’élément le plus esthétique.

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Manque juste le deck, le mojito et la chaise longue… Le matelas gonfable sur lequel je vais passer le restant de l’été est déjà acheté.

 

Hier, sur la terrasse du chalet, j’étais heureuse de voir enfin le projet concrétisé, mais j’ai aussi réalisé que le petit bruit du filtreur venait rompre le silence quasi parfait que j’avais jusqu’à maintenant au chalet. Je me suis dit qu’après m’être connectée à Internet au chalet, l’introduction de ce moteur était un autre pas dans la mauvaise direction…

Mais j’accepte mes contradictions. Je cherche, j’essaie, je fais des bons coups et des moins bons, et je refuse de voir le temps comme de l’argent. J’espère que mon aventure vous sera utile…

Et ne vous inquiétez pas trop pour moi: avec une petite minuterie, je vais m’organiser pour que le bruit s’arrête aux heures qui me sont le plus précieuses. Et comme des dizaines de gens me l’ont répété: « Une piscine, ça ne sert que deux ou trois mois par année ». Tant mieux.

Bilan des coûts:

Dépenses qui auraient pu être évitées:

  • Piscine: 250 $
  • Préparation du terrain, sable et helpers: 325 $
  • Location d’une compacteuse (pour le sable): 50 $
  • Restaurant pour nous consoler de notre première mésaventure: 75 $
  • Total: 700 $

Dépenses « inévitables »:

  • 2 ème piscine : gratuite
  •  Nouvelle toile: 250 $
  •  Installation de la 2ème piscine 550 $ (ce prix comprend la préparation du terrain)
  • Locations des deux pompes et tuyaux pour remplir: 125 $
  • Fil électrique souterrain, prise extérieure et installation 160 $
  • Tuyaux manquants, sable pour le filtreur et autres produits pour partir la piscine: 150 $
  • Total: 1 235 $

 

 

 

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