De la ruelle à l’île aux Perroquets

Il y a deux ans et demi, j’étais chez moi, entre deux contrats de recherche télé, et je passais beaucoup trop de temps à magasiner sur les petites annonces… Lorsqu’Alain, mon amoureux, m’a lancé l’idée de faire profiter les gens de mes recherches et de lancer une page Facebook, j’ai dit « oui », mais j’ai secrètement pensé que si je réussissais à attendre 50 « fans », ça serait formidable. J’ai donc lancé la page De la ruelle au salon. Pour la première fois, je faisais quelque chose sans penser aux cotes d’écoute, aux chiffres de vente (j’ai travaillé 15 ans dans l’édition) et où à ce que l’on allait penser de moi. Ça faisait tout simplement du bien de rendre service, de sélectionner des objets que j’aimais et de les partager. Je n’ai rien d’une adepte de la pensée positive, mais je me suis surprise à penser : voyons ce que l’univers va me donner lorsque je travaille pour le plaisir. Pendant deux ans, je n’ai pas compté mes heures et j’ai suivi le fil de mes rencontres et de mon magasinage virtuel. Des rencontres, j’en ai fait des tonnes, plus passionnantes les unes que les autres. Entrer dans l’univers du vintage et des antiquités, c’est pénétrer dans un monde unique, coloré, riche en histoire et en mystère et les personnages qui y évoluent sont en général des passionnés et des originaux. Au fil de ces rencontres, De la ruelle au salon aurait pu devenir une boutique ou même un livre : c’était comme un voilier qui ne connaissait pas sa destination, mais qui prenait plaisir à explorer chaque opportunité. Encore aujourd’hui, je ne sais pas trop où tout cela me mènera et j’avoue que cette incertitude me remplit de joie. Je suis une capitaine fantasque : les destinations convenues ne me conviennent pas. J’ai la quarantaine plutôt rebelle.

Assise dans mon salon, il y a deux ans et demi, je n’aurais jamais pu imaginer qu’un jour, ma chasse au trésor quotidienne dans les petites annonces m’amènerait dans une chaloupe, à 1 200 km au nord de Montréal.

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C’est en effet le coeur battant de peur (je suis plus habituée à naviguer sur Internet que sur une mer glacée du mois d’avril) que j’ai mis le pied sur la petite île aux Perroquets, pour visiter les deux maisons dans lesquelles je vais mettre mon énergie et mon esprit créatif. L’île aux Perroquets abrite un majestueux phare et deux maisons : anciennement la maison du gardien et de l’assistant-gardien du phare. Cette île (qui fait partie de la réserve nationale de Parc Canada de l’archipel-de-Mingan) est le refuge de nombreuses espèces d’oiseaux comme le macareux moine ou le petit pingouin. Elle accueillera, à partir du 16 juillet, des vacanciers qui pourront désormais séjourner sur l’île. C’est à moi et à mon amie Diane-Hélène Lalande, designer, qu’on a confié le mandat d’aménager et de décorer ces lieux magiques. Je n’avais jamais mis les pieds sur la Côte-Nord, mais je suis déjà en train de détourner les projets de vacances de tout mon entourage. Je vous assure que je vais mettre tout mon coeur à faire de cet endroit, qui jouit d’une situation exceptionnelle, un lieu de vacances mémorables.

Imaginez-vous sur une île, dans un bâtiment patrimonial des années 50, décoré avec goût et tout le confort du monde moderne, pour lire, écrire, dessiner ou tout simplement méditer en regardant l’horizon bleu de l’océan et en écoutant le chant des loups marins. Je ne sais pas pour vous, mais moi, ça me parle énormément.

Je vais vous tenir au courant de l’avancement des travaux et je ne veux pas vous entendre dire que c’est trop loin : sinon, je vais sérieusement douter de votre sens de l’aventure.

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À partir de Longue-Pointe-de-Mingan, la traversée prendra 20 minutes. Photos des chambres et tarifs à venir, surveillez le site de la Corporation de l’île aux Perroquets. Allez aussi « aimer » la page facebook de l’île pour suivre toute l’actualité.

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