Habiter une maison ancestrale
Julie et Pierre sont du genre à prendre leurs rêves très au sérieux. Il y a 15 ans, les deux Montréalais ont quitté la métropole pour venir s’installer en région, même si leur plan initial n’était pas exactement celui-là. « Nous voulions déménager dans une veille maison du boulevard Gouin, raconte Julie. Mais un dimanche, alors que nous avions décidé de faire un peu de tourisme, nos plans ont été bouleversés. » C’est à Berthierville, au bord du fleuve, devant une immense maison de 1870 (transformée en maison à revenus), que le coup de foudre se produit. Une maison, c’est un peu comme une rencontre amoureuse. On imagine qu’il sera blond et gracieux, et finalement, c’est pour un brun costaud que la magie opère… Même grisés par leur découverte, Julie et Pierre tentent de se raisonner en se disant que c’est bien trop grand, bien trop loin, bien trop beau et que ça ne se peut pas… Mais le « mal » est fait. En allant manger au casse-croûte du coin, la machine à rêve tourne déjà à plein régime: « Et si on faisait ci, et si on faisait ça, et si, et si…». Julie et Pierre repartent à Montréal la voiture pleine de « et si ». Pendant quelque temps, ils visitent d’autres maisons. « Mais il y avait toujours quelque chose qui nous ramenait vers cette maison, se souvient Julie. La mère de Pierre allait bientôt prendre sa retraite et nous voulions l’avoir auprès de nous. On pourrait la loger dans un des appartements de la maison. C’était parfait. » L’offre d’achat acceptée, le couple procède donc au grand déménagement et s’installe dans cette maison. L’immeuble, souvent photographié par les touristes, a notamment été la propriété d’un député et d’un médecin. C’est une des plus belles demeures de la région. En plus de la résidence principale qui occupe le rez-de-chaussée (et qui est occupée par Julie, Pierre et leurs deux grands ados), elle compte trois autres logements : un 5 ½ et deux 2 ½. La fille aînée de Julie occupe le 5 ½ avec sa petite famille, alors que Julie a installé son bureau de gestion artistique dans un des autres logements. Il y a deux ans, la passion du couple pour les maisons ancestrales a fait naître un nouveau projet : la restauration d’une vieille d’autrefois à Saint-Barthélémy. Construite vers le milieu des années 1920, cette fermette de trois étages était à l’abandon et il a fallu deux ans à Julie et Pierre pour venir à bout des travaux. Deux années pendant lesquelles toute la famille (enfant inclus) a mis la main à la pâte! Tout l’intérieur a été refait de A à Z : électricité, plomberie, murs, etc. Pierre a minutieusement conçu le design de la maison : plancher en pin de Douglas, cuisine en ardoise, escalier impressionnant, chambre avec walk-in, aucun détail n’a été laissé au hasard. La maison compte 11 pièces et offre une surface habitable de 1925 pi2. Elle est située sur un rang de campagne, à quelques minutes du village, sur un terrain de 27 000 pi2 qui comprend aussi une immense grange. Un grave problème s’est toutefois posé à la famille: au fur et à mesure que les rénovations avançaient, l’attachement à la maison grandissait… Et les « et si » ont refait leur apparition. La fille de Julie, qui fait de l’équitation, y a été de son « et si j’avais un cheval dans la grange », « et si on la gardait pour la louer », « et si on déménageait et vendait la maison de Berthierville ». Cette fois-ci néanmoins, les « et si » n’ont pas gagné, et Julie et Pierre ont finalement décidé de la vendre. On peut voir la fiche détaillée de cette incroyable maison sur Kijiji, dans la région de Lanaudière. |