Lors d’une récente excursion sur le Chemin du Roy, pour admirer les jolies demeures ancestrales qu’on y trouve, Alain (mon chum) et moi n’avons bien sûr pas pu nous empêcher de faire quelques arrêts chez les brocanteurs et antiquaires ayant pignon sur cette route riche en histoire.

À Deschambault-Grondines, une petite municipalité située entre Trois-Rivières et Québec, nous sommes tombés sur Antiquités Deschambault, un commerce familial tenu par les sympathiques Marc et Violette, avec l’aide de leur fille Ariane et de leur bientôt gendre Frédéric (tous sur la photo ci-dessous). Quel endroit magnifique !

Comme nous sommes un mercredi, en plein mois de février, l’endroit n’est ouvert que sur rendez-vous. Arrivés un peu à l’avance, nous sommes accueillis par le chien de la famille une bête adorable qui semble avoir un petit crush sur Alain qu’elle se met à suivre partout. Comme personne ne répond, nous décidons de suivre le conseil indiqué sur la porte de la bâtisse située à l’arrière du commerce et qui nous souhaite tout simplement la
« bienvenue ». Il s’agit de l’entrepôt de meubles et dès qu’on met le pied à l’intérieur, deux évidences nous sautent aux yeux: 1) l’endroit est beaucoup plus grand qu’il n’y paraît de l’extérieur; 2) bien qu’il fasse un confortable – 8 C ensoleillé à l’extérieur, l’intérieur de l’entrepôt semble reproduire des conditions arctiques.

Je ne m’occupe pas trop du froid et je suis plutôt estomaquée par l’immensité de l’endroit et par la profusion de meubles qu’on y trouve, lorsque mon amoureux me faire remarquer un escalier qui monte à l’étage… puis à un autre ! Trois étages remplis de bas en haut. Voici quelques images qui ne rendent malheureusement pas justice à l’endroit.

Des lits, des boîtes de bois, des chaises, des commodes, des tables, et tutti quanti occupent les 10 000 pieds carrés d’entrepôt. Heureusement pour Alain, le froid qui règne dans l’endroit me force à écourter ma visite, parce j’y serais restée un très long moment.

Il est maintenant l’heure de notre rendez-vous et le chien qui a suivi Alain tout ce temps s’en va gratter à la porte arrière du commerce, comme pour annoncer notre visite. Cet après-midi là, Marc travaille avec Frédéric: ils nettoient, vérifient, restaurent et classent quelques-unes des nouveautés qui vont bientôt orner les tablettes déjà bien remplies.

Comment décide-t-on de devenir antiquaire? Il y a vraisemblablement autant d’histoires que d’individus, mais celle de Marc est assez particulière. Vous vous souvenez de cette vielle publicité des rasoirs Remington, avec Victor Kiam? « J’ai tellement aimé le rasoir que j’ai acheté la compagnie ». L’histoire de Marc est tout à fait similaire. « Il y a environ 15 ans, je suis venu ici pour acheter un meuble, se rappelle-t-il, et j’ai plutôt acheté le commerce. » L’endroit, qui était en opération depuis 1955, changeait de propriétaire pour la première fois.

L’entrepôt est tout simplement étourdissant, mais l’espace réservé aux autres objets crée aussi une excellente impression. On y trouve de nombreuses collections classées avec application. Outils, vaisselle, appareils photos, livres, équipements de sport, etc. l’endroit fourmille de trouvailles provenant des quatre coins du Québec.

Le site Web de l’entreprise (et depuis peu la page Facebook) présente minutieusement les nouveaux arrivages à l’aide de photos très réussies. Ce sont Ariane et Frédéric qui assurent la partie numérique du commerce. Je dois admettre qu’il est déjà difficile de ne pas envier Ariane d’avoir grandi entourée d’un choix si spectaculaire de beaux objets, mais lorsqu’on voit Frédéric… ouf ! Il n’y a pas que les antiquités et le fleuve qui valent le détour, dans ce coin de pays. 😉

Lors de votre prochain périple, réservez une heure ou deux pour jeter un œil du côté de Deschambault. En attendant, vous pouvez toujours cliquer « J’aime » sur  la page Facebook d’Antiquités Deschambault.