Les petites annonces: la question du prix

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Aujourd’hui, j’ai décidé d’aborder un sujet très délicat lorsque l’on vend ou l’on achète sur les petites annonces : comment fixer un prix lorsque l’on vend un meuble ?

Tous les gens qui fréquentent un peu les sites de petites annonces l’ont déjà remarqué : pourquoi deux articles pratiquement identiques ont-ils des prix extrêmement différents ? Pourquoi, par exemple, trouve-t-on des canapés provinciaux à donner et d’autres à 1 200 $?
Tout est dans la perception du vendeur. Souvent, ce dernier a trop à l’esprit le prix qu’il a payé pour l’objet, ou encore, il est tellement attaché à l’objet qu’il est convaincu que ce dernier a eu grande valeur pour le public en général. Il est relativement difficile de négocier avec ce type de vendeur. Vos arguments rationnels ne le convaincront pas. Par contre, le temps finit toujours par faire son œuvre. Si l’objet ne se vend pas, il finira par baisser son prix ou par retirer son annonce en voyant qu’il ne peut pas obtenir un montant d’argent satisfaisant pour lui. Mettez cet objet dans « mes favoris » et observez le comportement du vendeur, au gré du changement apporté à son annonce. Vous verrez s’il a décidé d’être patient et de ne pas baisser son prix ou si, au contraire, le prix chute régulièrement ou soudainement.
Lorsque c’est votre tour d’être vendeur, évitez d’écrire « prix sur demande ». Dans un cas pareil, les gens présument que le prix demandé sera très élevé et ne se donnent pas la peine d’écrire. Ou encore, les acheteurs potentiels auront la perception que vous vous lancez dans une sorte d’enchères, que vous ne connaissez pas la valeur de votre bien et que vous voulez en tirer un maximum.

Mon conseil

Quand vous avez quelque chose à vendre, faites une petite recherche au préalable. C’est comme lorsqu’on vend une maison : il faut chercher des produits comparables et s’ajuster en conséquence. Réservez-vous une petite marge de manœuvre parce que les gens aiment négocier et avoir l’impression qu’ils ont fait une meilleure affaire que celle qui était annoncée.

Si vous êtes attaché à un objet et que vous vous voulez le vendre parce que vous pensez pouvoir en tirer un bon profit, vous allez devoir accepter que vous ne connaissez pas la valeur de cet objet, que vous pouvez faire une erreur.

Lorsque vous cherchez un objet

On ne le répétera jamais assez : sur Kijiji, vous ne faites pas affaire avec des professionnels de la vente qui sont payés pour faire ce travail et qui doivent composer avec des clients de toute sorte. Dans le monde des petites annonces, le client n’a pas toujours raison. Par contre, la politesse est toujours payante. Un message qui commence par un « Bonjour, j’ai vu votre annonce et je trouve votre commode très jolie » met toujours un vendeur dans une meilleure disposition que « Je la veux, c’est quoi ton adresse? ». Vous ne connaissez pas le lien que le vendeur a avec l’objet qu’il vend. Moi, je pars toujours du principe que le vendeur sera content de voir que quelqu’un d’autre apprécie son bien et qu’il en prendra soin. Peut-être que ça ne sera pas le cas, mais il vaut toujours mieux pécher par excès de prudence. Cela ne vous demandera que quelques secondes de plus pour écrire une petite phrase d’introduction et de conclusion. Établir un lien avec le vendeur (encore une fois, on reste dans le domaine de l’affectif) vous donne non seulement des chances d’obtenir un rendez-vous, mais vous permettra éventuellement de négocier le prix.

Je suis peut-être une grande idéaliste, mais à l’ère des textos et des communications ultra-rapides, la différence est souvent dans les petites choses. Si vous passez toute la journée sans jamais prendre le temps d’utiliser de marques de politesse dans vos rapports sociaux, il y a de fortes de chances pour qu’on vous rende la pareille. La politesse, c’est comme se mettre un sourire sur le visage. Si vous ne souriez jamais, vous allez d’une part vous retrouver déprimé assez vite… et vous risquez de trouver le monde autour de vous pas mal moins sympathique.

Mon conseil

S’il n’y a pas de téléphone dans l’annonce, écrivez un courriel court et efficace (mais poli !) dans lequel vous mentionnez votre grand intérêt et votre disponibilité à aller chercher l’objet rapidement. Vous poserez les questions sur les dimensions et l’état de l’objet plus tard. Votre premier objectif est que le vendeur vous rappelle. S’il s’agit d’une très bonne affaire, dites-vous que vous n’êtes pas seul sur le coup.

Lorsque le vendeur vous rappelle, ne demandez pas au téléphone si l’objet est négociable (sauf si le prix est très loin du budget que vous vous étiez fixés et que vous voulez quand même prendre une chance de l’obtenir). Imaginez-vous à la place du vendeur : s’il vous répond « non », c’est un peu brutal, et s’il répond « oui », il vous affirme d’emblée que vous pouvez obtenir d’emblée l’objet moins cher que le prix indiqué. Vous pouvez faire l’expérience, mais en général, lorsque vous posez cette question, vous n’obtiendrez que des balbutiements mal à l’aise, ou encore un non agressif. Dans les deux cas, votre relation avec le vendeur vient d’en prendre pour son rhume. Posez des questions, beaucoup de questions sur l’état de l’objet. L’expérience m’a démontré que nous n’avons pas tous la même définition de ce que veut dire « en bon état ». Attaquez le sujet sous plusieurs angles : est-il décoloré? Déchiré? Décollé? Montre-t-il des traces d’usures visibles? Etc. La plupart du temps, le vendeur ne le mentionnera pas dans l’annonce et ça pourrait vous éviter des mauvaises surprises et surtout, des pertes de temps.

Je vous souhaite plein de belles rencontres, et surtout, de beaux achats !

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